Génome
Le génome est la totalité du matériel génétique d'un individu ou d'une espèce encodé dans son ADN. Il contient surtout l'ensemble des séquences codantes et non-codantes.
Recherche sur Google Images :
![]() Source image : www.science-et-vie.net Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur. |
Définitions :
- Information génétique contenue dans les chromosomes (source : fr.wiktionary)
- Ensemble de l'information génétique d'un organisme. Une copie du génome est présente dans chacune de ses cellules.... (source : e-cancer)
- Le patrimoine génétique d'un être vivant, c'est-à-dire la totalité des informations génétiques de cet organisme. (source : ogm)
Le génome est la totalité du matériel génétique d'un individu ou d'une espèce encodé dans son ADN (à l'exception de certains virus dont le génome est porté par des molécules d'ARN). Il contient surtout l'ensemble des séquences codantes (traduites en protéines) et non-codantes (transcrites en ARN, non traduites).
Le chercheur français Christian Vélot[1] compare le génome à une encyclopédie dont les différents volumes seraient les chromosomes. Les gènes seraient les phrases contenues dans ces volumes et ces phrases seraient rédigées dans un langage génétique représenté par quatre bases (adénine, guanine, cytosine et thymine) abrégées en AGCT.
La science qui étudie le génome est la génomique.
Les génomes dans le monde vivant
Chez les virus, le génome est contenu soit dans une (ou plusieurs) molécule (s) d'ADN ou d'ARN, à simple ou double brin.
Chez les procaryotes (bactéries et archées), on distingue le génome chromosomique, contenu dans une molécule d'ADN le plus souvent circulaire, et le génome extrachromosomique, contenu dans des plasmides et des épisomes.
Chez les eucaryotes, on distingue :
- le génome nucléaire, contenu dans le noyau qui caractérise les eucaryotes. C'est de ce génome dont on parle généralement lorsque on parle du génome d'un eucaryote (un animal, une plante, un champignon) ;
- les génomes non-nucléaires, contenus dans des organites :
- le génome mitochondrial, contenu dans les mitochondries, chez la majorité des eucaryotes ;
- le génome chloroplastique, contenu dans les chloroplastes, chez les plantes et les algues eucaryotes.
Chez quelques eucaryotes (par exemple la levure) sont aussi présents des plasmides (de taille réduite).
Chez l'homme surtout (organisme eucaryote), le génome nucléaire est réparti sur 46 chromosomes, soit 22 paires d'autosomes et deux gonosomes. Il ne faut pas confondre le génome et le caryotype, qui caractérise les chromosomes.
Taille du génome
La taille du génome se mesure en nombre de nucléotides, ou bases. La majorité du temps, on parle de pb (pour paire de bases, puisque la majorité des génomes est constituée de doubles brins d'ADN ou bien d'ARN). On emploie fréquemment les multiples kb (pour kilo-base) ou Mb (méga-base), qui valent respectivement 1 000 et 1 000 000 bases. La taille du génome peut aussi être exprimée en pg (pico-grammes), ce qui correspond à la masse d'ADN (haploïde) par cellule. 1 pg représente à peu près 1 000 Mpb (978 Mpb exactement).
La taille du génome peut fluctuer de quelques kilo-bases chez les virus à plusieurs centaines de milliers de Mb chez certains eucaryotes. La quantité d'ADN, au contraire de ce qui a été longtemps supposé, n'est pas proportionnelle à la complexité d'un organisme ; ainsi, l'amibe Amœba dubia, un organisme unicellulaire, a un génome à peu près 200 fois plus grand que Homo sapiens. Ce constat est souvent nommé paradoxe de la valeur C.
Organisme | Taille du génome (Mpb) | Nombre de gènes protéiques estimés | |
---|---|---|---|
Virus | Virus de la grippe | 0, 013 | |
Bactériophage λ | 0, 05 | ||
Bactériophage T4 | 0, 165 | ||
Mimivirus | 1, 2 | 1260 | |
Bactéries | Mycoplasma pneumoniæ | 0, 816 | 689 |
Pelagibacter ubique | 1, 3 | 1354 | |
Hæmophilus | 1, 8 | 1657 | |
Staphylococcus aureus | 2, 8 | 2619 | |
Bacillus subtilis | 4, 2 | 4106 | |
Escherichia coli | 4, 64 | 4243 | |
Archæa | Nanoarchæum equitans | 0, 49 | 536 |
Pyrococcus abyssi | 1, 77 | 1898 | |
Sulfolobus solfataricus | 3 | 2977 | |
Eucaryotes | Encephalitozoon cuniculi | 2, 9 | 1996 |
Saccharomyces cerevisiæ (levure) | 12 | 5863 | |
Plasmodium falciparum | 21, 8 | 5314 | |
Cænorhabditis elegans (nématode) | 100 | 22 628 | |
Drosophila melanogaster (insecte) | 118 | 16 548 | |
Arabidopsis thaliana (plante) | 119 | 28 159 | |
Populus trichocarpa (peuplier) | 485 | 45 500 | |
Zea mais (maïs) | 5 000 | ||
Mus musculus (souris) | 3 400 | 30 000 | |
Homo sapiens (homme) | 3 400 | 26 517 | |
Amœba dubia | 675 000 |
Le génome humain était estimé à légèrement plus de 30 000 gènes. Cette estimation a été revue à la baisse ensuite, et est aujourd'hui estimée à à peu près 26 000 -27 000 - légèrement moins que la plante Arabidopsis thaliana (27 000 gènes).
La séquence complète du dernier chromosome dans le génome humain (chromosome 1, le plus grand, contenant à lui seul 8% de ce génome) a été obtenue en mai 2006.
L'annotation des génomes
L'annotation d'un génome consiste à traiter l'information brute contenue dans la séquence dans l'objectif :
- de prédire, le contenu en gènes, la position des gènes à l'intérieur d'un génome (le début, la fin, et chez les eucaryotes, les introns et les exons), mais aussi leur organisation (gènes uniques ou en opéron, avec des séquences promotrices, des terminateurs, des sites de fixation ribosomaux (RBS) …). Dans ce cas, on parle d'annotation structurale.
- de prédire la fonction potentielle de ces gènes (leur attacher une étiquette, portant leur nom probable, leur fonction probable, leurs interactions probables). Dans ce cas on parle d'annotation fonctionnelle.
Les 2 types d'annotations
- L'annotation peut être automatique c'est-à-dire s'appuyer seulement sur des algorithmes recherchant des similarités (de séquence, de structure, de motifs, …), servant à prédire (en fait deviner) la fonction d'un gène. Elle aboutit au transfert «automatique» de l'information figurant dans l'étiquette d'un gène «semblable» d'un génome déjà annoté au génome en cours d'annotation
- L'annotation automatique est quelquefois complétée par une annotation manuelle par des experts qui valident ou invalident la prédiction selon leurs connaissances ou de résultats expérimentaux. Celle-ci peut ainsi éviter le transfert automatique d'erreurs et par conséquent leur propagation, ce qui peut devenir le grand problème que devra confronter la génomique, compte tenu de l'afflux massif de données issues surtout, des nouvelles techniques de séquençage (voir pyroséquençage).

Notes et références
- (en) Genomesize. com
Filmographie
- Conférence intitulée «Génome et Cancer» par Mark Lathrop, pour l'Université de l'ensemble des savoirs (vidéo de 57 mn), 21 juin 2008
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 17/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.